Il faut sauver le camarade Jean-Brol-Pet

Il faut sauver le camarade Jean-Brol-Pet

A l’heure où la gauche trahit ses valeurs, solidarise, pactise avec les extrémismes de tout poil, wokistes, boboistes, indigénistes, islamistes, fildeféristes, salsifistes, et même avec les punaises de lit dont la branche armée a tout dernièrement manifesté son soutien à LFI, l’espoir ressuscité se lève sur l’horizon villeurbannais autour de la silhouette bonhomme, prospère et rassurante du camarade Jean-Paul Bret. C’est dans une récente dépêche en effet que l’ancien maire de Villeurbanne a déclaré maintenir sa candidature dans la circonscription pour les législatives, avec le choix d’une formule sobre mais efficace, laquelle fera date dans l’histoire des gauches : « Je suis là ».

Confirmant sa position centrale au sein d’un camp en pleine recomposition mais toujours en quête de repères, l’ancien maire fait la démonstration d’un engagement rare en politique. Une marque de conviction qui n’a pas manqué d’exalter les très riches heures d’un Parti socialiste, immortalisées ces 15 dernières années par des figures aussi marquantes que François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Jean-Michel Blanquer, Jean-Michel Sapin, Jean-Michel Cambadelis, ou bien sûr Jacques Branlou.

Incarnation parfaite de tous les engagements qui manquaient au débat public, l’ancien maire se déclare « Favorable à une politique de centre droit de rupture radicalement de gauche », à moins qu’il ne s’agisse de l’inverse, tient a préciser son directeur de campagne dans un évident souci de clarification auprès des électeurs.

« Bien sûr, pour consolider son camp, Jean-Paul B peut compter sur des amis d’hier et de demain, qu’ils soient issus de la droite ou même de l’extrême droite ». Et d’ajouter, avec la plus grande fermeté : « Jean-Paul, il est vraiment très très bien ».

Dernière mouture de l’affiche électorale officielle, légèrement retravaillée par des artistes bénévoles locaux.

C’est aussi avec une voix teintée d’émotion que les anciens de la municipalité, consultés sur ce sujet, se prennent à revenir sur l’homme, le maire, mais aussi l’artiste, eux qui l’ont connu et fréquenté parfois au détour de la salle de réunion, devant la machine à café, au fond du petit couloir qui conduisait aux porte-manteaux, ou encore entre l’escalier de secours numéro 2 et la salle Henri Bulloud.

« Son passage à la mairie a changé ma vie, Je me souviens de lui jusqu’à la plus traître ligne, jusqu’au moindre bourrelet », confirme un ancien collaborateur issu des rangs du mouvement politique Union des vieux schnoks de la confédérations des gauches mollassonnes, groupuscule méconnu mais qui gagnerait manifestement a cesser de l’être.

Coté militants également, la candidature ne pouvait manquer de susciter l’enthousiasme : « Ses emblématiques lunettes vertes sont comme un phare dans la nuit, le fanal attendu par la gauche depuis la mort de Jaurès en 1984.»

D’autres ne tarissent plus d’éloge sur l’importance de cet engagement, ainsi cette assesseure suppléante et sympathisante des idées d’ultra centre : « C’est une figure qui compte, qui pèse à Villeurbanne. D’ailleurs on imagine aisément Jean-P-B capable de faire barrage de son propre corps aux extrêmes, quitte à se coucher sur les tables des bureaux de vote le jour J afin de faire basculer le scrutin, comme ceci, regardez je peux vous montrer, etc.»

Mais d’autres s’interrogent : Bien entendu, les lunettes vertes sont stylées, mais une équivoque de cette nature ne risquerait-elle pas d’engendrer plutôt la confusion en rassemblant les suffrages auprès de figures parfaitement étrangères au débat. On songe par exemple à un Jean-Pierre Coffe dont la ressemblance avec le candidat est proverbiale, ou alors une Eva Joly dont les lunettes, elles aussi, demeurent célèbres. Coffe, Joly, une possible récupération politique jugée préjudiciable à la lisibilité du message par certains commentateurs, mais aux effets d’alliance future limités, le 1er malheureusement étant totalement mort, et la seconde, de gauche.

« Enfin, il ne faudrait pas non que les électeurs se figurent avoir affaire à la campagne de lancement d’un vulgaire yaourt 0 % en passant devant l’afiche, ni à celle d’une quelconque publicité Cochonou », déplore un fan de la première heure. Aux dires des mêmes d’ailleurs, la question clivante des lunettes dépolitise le sujet et, même, témoignerait d’une certaine ambiguïté dont la clarté s’énonce d’elle-même, notamment sur la question proche-orientale. J-P donc bientôt accusé d’antisémitisme par ses propres électeurs ?  Une affaire à suivre pour les villeurbannais du monde entier.

Et de conclure ce message de soutien et d’amitié à notre vieux camarade sur la communication officielle de l’association des Amis de Jean-Paul Bret, fusionnée récemment avec l’Association des vieux fossiles de France :

« Jean Brol Pet (sic) à l’assemblée, une mesure de bon sens enfin ».

 

Le travail de Jean-Paul-Bret lui a vallu certaine notoriété auprès de la branche chamanique du PS, on lui prête d’ailleurs tous les pouvoirs , sauf celui de le ramener à gauche.

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